Le volcan.../1

On s'est attaqués à un gros morceau touristique impressionnant de l'île : Le volcan.

Avant de commencer, il faut savoir que le Piton de la Fournaise est un des volcans les plus actifs au monde. Il culmine à 2632m. La dernière éruption date de 2010 et on attend une nouvelle éruption d'ici peu.

Donc notre aventure a commencé dimanche matin, à 4h, heure du réveil... Piques-niques et eau dans les sacs, c'est parti pour nous 4 (nous 2 + Gaëlle et Rémi). Après l'ascension en voiture du Tampon, les pâturages des vaches, la forêt, d'une zone de petits buissons, le tout sous le soleil levant, on est arrivés à l'ancienne caldeira (sorte de plaine désertique entre deux falaises, appelée ici le Désert de Sable). A partir de là, plus de route mais un chemin sur encore 5km. Au bout, un parking, celui du pas de Bellecombe. Il devait y avoir 6 ou 7 voitures, pas plus (c'est sûr qu'à même pas 6h...).

On saute donc dans nos chaussures de marche et on s'approche un peu du bord de la falaise qui borde la dernière caldeira. De là, on a une vue de dingue sur le volcan et son enclos (c'est-à-dire ce qui entoure le volcan).

Partis au départ pour le piton de Fournaise, on change d'itinéraire suite à un problème technique : Gaëlle perd ses semelles, elle est obligée de rebrousser chemin... On abandonne alors l'idée du cône volcanique pour le faire une autre fois avec elle.

On part donc à l'assaut du Cratère Rivals (car il y a 2 gros cratères en haut du cône : Bory et Dolomieu, et plein de plus petits tout autour).

On a fait la rando en vert sur la carte...

Après une longue descente dans l'enclos du Volcan, on arrive devant le Formica Léo, sorte de petit cratère double qui a l'air parfait. On le voit sur toutes les photos des guides touristiques.

On grimpe dessus, avec le soleil qui se lève, c'est vraiment joli !

On suit ensuite les points blancs peints par terre qui nous fait escalader le cône volcanique sur le côté. Il fait chaud même s'il est encore tôt, le sol est sombre et il n'y a pas d'ombre.
C'est très chouette de traverser les différentes coulées : les couleurs changent, la consistance du sol aussi (ça met les genoux et les chevilles à rude épreuve...). Le lieu est désertique (débat d'ailleurs : peut-on considérer le volcan comme un désert ?), le silence absolu, la végétation rare, on croise juste quelques petites araignées, 2 ou 3 sauterelles et des mini papillons moches volants.
Victor et Rémi ramassent des cailloux de toutes les couleurs ! Ils sont très légers, c'est surprenant !

Le parcours a des allures lunaires, surtout quand on croise des stations de surveillance (on pense sismique), avec juste un panneau solaire et peu de capteurs...

Photos en noir et blanc, pour l'effet lunaire hein !

On serpente pendant au moins 3h (la faute aux pauses eau et cailloux...) entre les pitons et les petits cratères, c'est magnifique, dingue et vide en même temps.

Toujours sur différentes coulées...

Les coulées de laves forment un sol assez instable et friable par endroits, on croise de nombreuses grottes (d'ailleurs une randos uniquement dans les couloirs de laves, sous la terre quoi, existe à la Réunion, claustrophobes s'abstenir...). On peut même observer les différentes couches de laves en fonctions de leur refroidissement. A un endroit on repère même 4 couches différentes successives (un peu comme le bonbon "couille de mamouth" pour les connaisseurs !).

Quand on arrive au bout des pointillés blancs, une barrière barre le chemin (mais on le voit qui continue au loin). De là, on a vue sur un cratère tout dentelé et sur encore plein d'autres plus petits. Mais aussi, en fond qui se confond avec le ciel bleu, l'océan. Ca valait le coup de venir jusqu'ici !

On grignote le taboulé de 9h, et hop, c'est parti pour le retour. Il est temps, les nuages arrivent plutôt rapidement autour du volcan.

En chemin on croise un coureur qui a l'air de bien connaître le parcours, et qui court, court... Un dingue !

Le retour se fait chaudement, et la remontée de la falaise par les escaliers est vraiment le pire. Deuxième question existentielle (après celle sur le désert) : Pourquoi les réunionnais mettent toujours beaucoup d'escaliers à la fin des randos ?

On retrouve Gaëlle après 5h30 de rando...

Sur le retour on s'arrête au cratère Commerson, un vieux cratère inactif, très impressionnant : profond de 120m (le point de vue est d'ailleurs au bord, presque dans le vide...brrrr !).

On rentre donc bien fatigués de notre belle rando, l'après-midi est tranquille, on soigne nos coups de soleil, nos genoux et nos pieds.

On a quand même hâte de s'attaquer au Piton de la Fournaise !